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RESSOURCES LOCALES - AMÉLIE LES BAINS PALALDA


COMMUNE

Nom : Amélie les bains / Palalda – 66110.

Office du tourisme : 04 68 39 01 98.

Mairie : 04 68 39 00 24.

Site web : http://www.amelie-les-bains.com.

Nom catalan : Els banys / Palaldà.


IDENTITÉ

Origine du nom

Amélie : Le nom actuel date de 1840 et fut donné à la commune en hommage à la reine Marie-Amélie, épouse de Louis-Philippe, qui y faisait de nombreux séjours. L'appellation ancienne était le plus souvent « Els Banys », que l'on rencontre dès 832 pour désigner le monastère qui y était construit (monasterium as ipsos Bagniles). Ce monastère est lui-même évoqué en 817 (monasterium Valle Asperii).

Montalba : Le nom apparaît tardivement dans les textes (1241), mais l'explication est simple : au départ, il y avait un château et sans doute un village sur la colline appelée Montdony (Castello Monte donno, 1020), mais ils ont été supplantés par un autre château et un autre village sur la colline appelée Monte Albano, à partir du XIIIe siècle. Les deux châteaux sont cités en 1241, preuve qu'il s'agit bien de deux lieux différents. Etymologie de Montalbà : le nom « mont » ne pose pas de problème, et « albanus » doit être compris soit comme un nom de personne, soit comme un dérivé de l'adjectif albus (= blanc).

Palalda : La première mention remonte à l'an 814 (Paladdanum), mais on trouve souvent la forme Palatiodano (874), qui ferait remonter le nom à un éventuel palais, disons plutôt une demeure seigneuriale, propriété de Danus (nom « gallo-romain » qui pourrait être une contraction de dominus). Chose curieuse : au XIXe siècle s'est introduite la forme Palalda, alors qu'auparavant le nom s'écrivait toujours Palaudà.

Superficie : 2934 ha.

Nombre d'habitants : 3537.

Nom des habitants : Améliennes, Améliens, Palaldéennes, Paladéens.


SITUATION GÉOGRAPHIQUE

Altitude : 240 m.

Situation : Commune située en Vallespir, qui se compose en fait de trois communes autrefois séparées : Amélie, mais aussi Palalda (annexée en 1942) et Montalba (annexée en 1962). C'est donc un paysage assez varié qui nous est proposé, l'essentiel de la population se trouvant sur les bords du Tech, mais avec un relief accidenté et de superbes paysages, notamment dans les gorges du Mondony.

Communes limitrophes : Arles-sur-Tech, Montbolo, Reynès, Saint-Laurent de Cerdans, avec au sud Montalba à la frontière espagnole.

Situation géographique par rapport à Perpignan : 40 km au Sud Ouest.


HISTOIRE

Amélie

    Le lieu était connu pour ses bains dès l'Antiquité, on en trouve de nombreuses traces, les plus importantes étant bien sûr ce qui reste des thermes romains (en partie détruits ou remodelés au XIXe siècle). On a trouvé aussi au siècle dernier, dans la partie dite Lo Gros Escalador, des plombs gravés qui ont fait couler beaucoup d'encre ; ils seraient dédiés à des divinités au nom mystérieux, Kantae Niskae, si l'on en croit la fameuse inscription « kantas niskas rogamos et deprecamus ».

    Vers 780, sur le site des bains romains, fut érigé un monastère dédié à la Vierge (Santa Maria del Vallespir). Le monastère fut dévasté vers 860 par une incursion de Normands, en partie reconstruit dans les années qui suivirent, puis déplacé dans l'actuelle ville d'Arles sur Tech. L'abbaye d'Arles a conservé sous sa dépendance le territoire des Banys jusqu'à la Révolution. Entre temps, en 1683, Vauban a fit bâtir le Fort des Bains, sur une éminence dominant le village. La notoriété du village commença au XIXe siècle, sous le règne de Louis-Philippe, lorsque les bains furent privatisés et devinrent l'établissement des thermes romains, auxquels s'ajoutèrent les thermes Pujade (1840) et l'Hôpital militaire (1855). Commença alors un essor démographique considérable, qui fit passer la population de 331 habitants (1836) à 1340 (1901), avant d'atteindre les 3000 habitants en 1962.

Palalda

    Le village de Palalda, dont la graphie fut à juste titre Palaudà jusqu'à la Révolution, apparaît dans l'histoire dès le IXe siècle : un précepte de Louis le Pieux, en date de 833, donna son territoire comme se confrontant à celui de Céret, à l'occident. Les scribes de l'époque lui attribuèrent l'étymologie de Palatium Dani, c'est-à-dire Palais de Dan. Les palais pullulaient en ce temps-là : au village de Riufferrer, Castellan, l'abbé des Bains, avait déjà fondé un palatiolum, son petit palais, en 832 ; en 876 Saint Jean de Pla de Corts fut appelé Saint Jean de Palau (Palais) ; Céret comportait également le lieu-dit Pajol (petit palais), etc.

    Palalda, village de la vicomté de Vallespir, se retrouva ensuite très étroitement lié aux vicissitudes qui ont marqué les terres catalanes. En 967, avant de partir en pèlerinage, le lévite Seniofred légua par testament notamment à l'abbaye d'Arles tout ce qu'il possédait sur le territoire de Palauda et dans la paroisse Saint-Martin (telle est la première mention de cette église dans les chartes par l'abbé Albert Cazes, mais ce fut seulement en 993 que l'église de la paroisse fut officiellement consacrée à Saint Martin par l'évêque d'Elne).

    C'est à son premier seigneur connu, Guillaume-Hugues de Serralongue, qu'on doit la construction des fortifications de Palalda, entre 1254 et 1260. De celles-ci, il subsiste deux énormes tours attenantes à l'église, qui confèrent à ce village aux rues étroites et aux maisons étagées à flanc de montagne, un aspect médiéval tout à fait particulier. La seigneurie de Palalda appartint donc durant le XIIIe siècle à la famille de Serrallonga ou de Cabrenç. Durant les XIVe, XVe, et XVIe siècles aux Rocaberti ; quelques années aux Peguera ; puis aux Sorribes et aux Ros.

    Rappelons que c'est en 1942 que Palalda fut rattaché à Amélie, après avoir pourtant tenté d'assurer son propre développement, comme le rappelle cet extrait de l'annuaire des P.O. de 1937 : « Par son climat idéal et sa situation unique, la commune de Palalda est appelée à devenir une station climatique réputée ». La Municipalité poursuit à l'heure actuelle un programme d'urbanisme qu'elle s'est engagée à réaliser. Apparemment, la guerre a contrarié tous ces projets, et l'ogre a mangé le Petit Poucet.

Montalba

    Autre Petit Poucet mangé en 1962, malgré la vaste superficie de son territoire (2280 ha). Nous avons évoqué plus haut le déplacement, vers le XIIIe siècle, de la population depuis le Castell de Mondony jusqu'à celui de Montalba. Comme Palalda, le lieu appartint à la baronnie de Serrallonga jusqu'à la Révolution.

    La situation escarpée de la commune a entraîné une grande dispersion de l'habitat, le village par lui-même ayant toujours été très petit. Après un maximum de 270 habitants en 1861, la population n'a cessé de décroître, pour atteindre 37 habitants lors de son rattachement à Amélie.

LIEUX PATRIMONIAUX

- Les Thermes Romains : époque Gallo-romaine, IIIe- IVe (voir fiche pédagogique).

- Chapelle de Santa Engracia : Moyen Âge, IXe.

- Église Saint Martin de Palalda : Moyen Âge, 993.

- Eglise Sainte Marie de Montalba : Moyen Âge, XIVe.

- Eglise du Rosaire à Palalda : Temps modernes, 1571.

- Fort les bains : 1670 et fortifications de Vauban : petite et grande batterie.

- Hôpital militaire : 1835.

- Eglise Saint Quentin à Amélie : XIXe.

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