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RESSOURCES LOCALES - COLLIOURE

COMMUNE

Nom : Collioure.

Office du tourisme : place du 18 juin, 66 190 Collioure - tél : 04 68 82 15 47 - fax : 04 68 82 46 29.

Mairie : 3 rue de la République - tél : 04 68 82 05 66 - fax : 04 68 82 14 28.

Sites internet : http://www.collioure.com/

http://www.es-conseil.fr/pramona/colliour.htm

http://histoireduroussillon.free.fr/Villages/Histoire/Collioure.php

http://www.jeantosti.com/villages/collioure.htm

http://www.collioure.net/files/dynamic/php/accueil.php

http://fr.wikipedia.org/wiki/Collioure

http://membres.lycos.fr/orthodoxievco/ecrits/vies/martyrs/avril/vincent.htm

Nom catalan : Cotlliure.


IDENTITÉ

Origine du nom : Le nom viendrait de la ville était nommée « Cauco Illiberis » par les Romains.
Collioure est citée pour la première fois en 673 sous la forme
castrum Caucoliberi.
Le nom est d'origine ibère (ibéro-basque pour les uns, ibéro-ligure pour d'autres). Il est composé de la racine
kauk ou kouk (= creux, baie, port) et de illiberi (= la ville neuve), ce dernier terme ayant aussi servi à désigner la ville d'Elne jusqu'au IVe siècle.Un texte du IXe siècle, mais reprenant une mention du Ve siècle, donne à peu près la même forme (Caucholiberi). Par la suite, se développent des graphies du type Cochliure, Cocliure, parfois transformées en Cobliure ou Copliure (également Coblliure, Coplliure). La graphie catalane actuelle Cotlliure n'a jamais été la plus fréquente. La forme française s'est développée au XIXe siècle.

Nombre d'habitants : 2929 en hiver... triplé en été !

Nom des habitants : Colliourenques, Colliourencs.


SITUATION GÉOGRAPHIQUE

Altitude : 10 m.

Situation : 42.52509 Nord, 3.07893 Est, en Roussillon, sur la Côte Vermeille, à 40 km de Perpignan.

Superficie : 1302 km², Collioure a eu autrefois une superficie plus importante, puisque, jusqu'en 1823, elle comprenait aussi le territoire de Port-Vendres.

Communes limitrophes : Port-Vendres, Argelès sur Mer, Banyuls sur Mer.


HISTOIRE

Le site de Collioure était déjà bien connu des hommes préhistoriques, si l'on en croit les divers dolmens recensés : près du hameau du Rimbau (assez bien conservé) au col del Molló (ruiné) et sans doute au lieu-dit l'Arqueta. Le port de Cauco Illibéris était fréquenté dès la plus haute Antiquité par les brillantes civilisations du pourtour méditerranéen tels que les Phéniciens et les Massaliotes. Collioure était une escale pour les Grecs au VIe siècle av. J.C.
Les premières incursions commencèrent avec les Goths au Ve siècle ap. J.C. puis les Wisigoths aux Ve – VIIe siècles ap. J.C. Le château de Collioure est cité en 673, preuve du rôle stratégique et commercial de la cité à l'époque mérovingienne. Le village fut dévasté par les Sarrasins et les Normands ensuite du VIIIe au Xe siècles, ruiné et fortifié sous les Carolingiens puis dominé par les rois d'Aragon, les Majorquais, les Français, les Espagnols... Tout cela, naturellement, ne s'effectua pas sans combats, destructions, massacres, actes d'héroïsme, visées stratégiques, réorganisation des lieux, des mœurs et des coutumes, afin que les Roussillonnais deviennent réellement Français.
Le bourg fut reconstruit au Xe siècle par le comte de Barcelone. Pierre II de Majorque, en 1207, donna aux Templiers du Mas Deu, un terrain situé entre le port et le château. Sur ce terrain, ils créèrent un deuxième château, beaucoup plus petit (plus une maison fortifiée qu'autre chose). L'année suivante, l'évêque d'Elne leur donna l'église du village ainsi que tous les revenus qui y affairaient. Du XIIe au XVIIe siècles, Collioure fut alternativement annexée aux royaumes d'Aragon, de Majorque et de France.
On exportait depuis Collioure, qui possédait des ateliers de construction navale, vins, draps, huile, miel, cire, savon, thon et sardines salées. Lieu d’échanges et de passage, des consuls des différents pays et des interprètes y venaient. Les marchands devaient s’acquitter du droit de leude, source de richesses pour la ville. C'est cette fonction maritime et commerciale qui valut à Collioure, devenu le port principal du Roussillon, les soins attentifs des pouvoirs qui s'y sont succédés.
En 1424, le château de Collioure changea de commandement ; le nouveau gouverneur fut Bérenger d'Oms, qui obtient ce titre de façon héréditaire. Ainsi, ses descendants furent également gouverneurs du château de Collioure. En 1428, Bérenger compléta ses titres en se faisant nommer par la reine Amélie Châtelain de Collioure, en même temps qu'il obtint le bailliage de la ville que la famille conserva jusqu'à la révolution.

De 1475 à 1493, furieux de sa résistance à l'occupation française, le roi Louis XI débaptisa la ville qui, pendant 18 ans, s'appela Saint Michel. Elle fut occupée par Louis XI puis rendue à l'Aragon par Charles VIII. Charles Quint renforça les défenses du château et construisit le fort Saint Elme, qui ne résista pas à Turenne en 1642.
Après la prise de la ville en 1643, son rôle stratégique fut redéfini par Vauban, qui voulait en faire une ville de garnison, rasa la vieille ville pour accroître le château et construisit de nouveaux forts. Dès cette année là, 112 foyers furent imposés sur la « tatxa del batallo », impôt foncier exceptionnel reposant sur les propriétés bâties.
Au début du XVIIe siècle, Antoine d'Oms céda l'alcaydie de Collioure à son neveu Henri de Sentmanat. La première moitié du XVIIe siècle fut marquée par la conquête militaire du Roussillon par la France. Cette guerre, nommée Guerre de 30 ans, eut de lourdes conséquences pour Collioure. La ville retourna définitivement à la France en 1659 avec le Traité des Pyrénées. Le roi de France mandata Vauban, architecte royal, pour fortifier le Roussillon. En tant que place forte, Collioure devint ville de garnison. Le château fut entouré d'un glacis qui supprima l'ensemble de la vieille ville qui se trouvait à ses pieds. La population fut invitée à se déplacer à Port-Vendres, mais les habitants purent obtenir l'autorisation de reconstruire leur ville un peu plus au Nord, en fait à son emplacement actuel.
Le port commercial (lithographie Lespinasse) prit de plus en plus d'extension au début du XVIIIe siècle (en dépit de la guerre de Succession d'Espagne) et sous le règne de Louis XV, la cité bénéficia de travaux d'embellissement, d'une administration plus rigoureuse et de nombreuses améliorations urbaines. La Révolution apporta trouble et désordre dans le Roussillon (inventaire de l'église paroissiale, départ des dominicains et des prêtres en exercice), mais en 1792 une École d'hydrographie fut créée à Collioure, avec le grand mathématicien Jean Nicolas Pierre Hachette comme professeur. La ville suivit la destinée du Roussillon, réoccupée par les Espagnols en 1793 et reprise par Dugommier en 1794.
Au début du XIXe siècle, la ville connut un important essor économique lié à l'expansion de la pêche (ainsi qu'au succès des anchois de Collioure) et à la production vinicole mais Collioure subit des épreuves (sécheresse, misère, explosion de la poudrière, peste), puis la vie reprit son cours et en 1860, l'Empereur et l'Impératrice furent reçus en ville : « Carall ! Qu'ès guapa ! » (« Fichtre ! Qu'elle est jolie ! »), s'exclama un conseiller municipal.
Ce progrès s'essoufflait cependant au début du XXe siècle. Le développement de Port-Vendres y était sans doute pour beaucoup. Mais, à cette époque, Collioure connut un tournant essentiel, qui contribua grandement à son développement touristique. C'est en effet en 1904 que Matisse vint peindre à Collioure, où, en compagnie de Derain, il créa le fauvisme. D'autres peintres suivirent, notamment Marquet, Gris, Braque, Picasso, Dufy, Fujita et bien d'autres...


LIEUX PATRIMONIAUX

- Le château royal (fiche pédagogique)
- La chapelle Saint Vincent
- Les anciens remparts

- L'église Notre Dame des Anges
- L'ermitage Notre Dame de Consolation

- Le moulin
- L'ancien couvent et cloître des dominicains
- Le fort carré et le Fort Rond
- Les tours à signaux
- Le fort Dugommier

- Le fort Saint Elme
- Le f
ort du Miradou construit par Saint-Hilaire en 1674 (propriété militaire).
- L'ancien port de pêche aux anchois
- Le chemin du fauvisme.



DONNÉES HISTORIQUES

La chapelle Saint Vincent
C'est une chapelle construite sur un rocher de schistes à l'extrémité de l'anse de Collioure. Elle est mentionnée comme étant un ermitage. Elle date de 1701 et d'après la légende c'est sur ce rocher que Saint Vincent subit le martyr.

L'église paroissiale Notre Dame des Anges
Phare du XIIIe siècle, au départ ce n'était qu'un modeste « fanal », une balise circulaire de quelques mètres de hauteur, construite sur les récifs qui ferment la baie du port d'amont. L'expansion commerciale du pays au temps des rois de Majorque transforma la plage en port commercial. Les écueils furent maçonnés d'un brise-lames. La balise fut surélevée et devint un phare annonçant de très loin par des fumées le jour et par des feux la nuit, la position du port de Collioure.
Bien plus tard, dans les dernières années du XVIIe siècle, en 1672, la ville et l'église médiévale Sainte Marie de Collioure (déjà mentionnée en 1023, elle était édifiée sur la partie nord ouest de la vieille ville, il n’en reste aujourd’hui aucun vestige). furent rasées sur l'ordre de Vauban. Il autorisa sèchement à la population la reconstruction de l'une et de l'autre sur le versant du Douy. Le village était alors sans église paroissiale. Après de dures négociations, les consuls de Collioure obtinrent de Vauban, en 1684, l'autorisation de construire une église sur les récifs qui fermaient la passe.
Le nouveau bâtiment fut fortifié comme un bastion. Il s'appuya simultanément sur les remparts. Une maison fut construite entre l'abside de l'église et le phare. Il devint le local consulaire, lointain ancêtre de la mairie. A cette époque, en 1677, une salle du phare fut transformée en prison (Collioure est un port ! Collioure est une place d'armes !) une deuxième surélévation fut ajoutée au fanal des premiers temps. Vauban ne voulait plus de port à Collioure. Il préférait la baie en eau profonde de Port-Vendres. Du fait, Collioure n'eut plus besoin d'un phare. Il devint dès lors le clocher de l'église. Un rempart fut construit en face de l’église pour en protéger l’entrée, en 1689. Il fallut encore attendre 100 ans pour qu'il prit l'aspect que nous lui connaissons aujourd'hui. Vers 1809, une décision municipale fut prise pour le couvrir d'une coupole. Elle reprit le modèle déjà ancien de celle du clocher des dominicains qui s'inspirait d'un modèle originaire de Toscane.
Le clocher fut édifié en quatre campagnes de construction. Le premier niveau est appareillé de schiste brun, il est percé d’une ouverture carrée à un mètre au-dessus de la mer. Il s’agit de la partie médiévale du phare qui fut aussi tour de gué. Des meurtrières de marbre blanc sont percées dans cette partie du XIIIe siècle qui s’élève à 7 m de hauteur. Le deuxième niveau est composé de pierres roulées blanches posées en chaîne et noyées dans le mortier, sa partie supérieure construite sur voûte est recouverte de cayrous rouges. Cette partie pourrait dater du XIVe siècle. En 1693, on fit de cette tour un clocher, la plate-forme supérieure devenant l’étage où l’on suspendait les cloches. Au XIXe siècle, on construisit la galerie octogonale percée d’ouvertures cintrées qui supportent une coupole rose à pans (1810). Cette coupole est typique en Italie et en Corse (on retrouve cependant une coupole de même style aux Dominicains). Une horloge est placée dans le clocher dans une embrasure au sud. Cette cloche est haute de 85 cm et d’un diamètre de 1 m. Elle date de 1667. L’édifice est appareillé en schiste et complètement recrépi depuis peu.
L'église est de style gothique méridional à nef unique. Le dôme du clocher, si caractéristique, n'a été rajouté qu'en 1810, soit relativement récemment. Il faut dire que le clocher servait auparavant de fanal pour les marins désireux de rentrer au port. Il s’agit d’un édifice semblable à tous les édifices du Roussillon aux XVIIe et XVIIIe siècles, dérivé du style gothique méridional. Extérieurement c’est un rectangle régulier, l’abside n’est pas apparente et protégée par le mur sud, le mur ouest est relié au rempart du « bora mar ». De curieuses latrines en briques rouges ressemblent à un ouvrage de fortification ; un escalier extérieur et couvert, partant de la chapelle du Rosaire, donne accès à la Bâtisse qui relie le clocher à l’église ainsi qu’à la salle construite au-dessus de cette même chapelle, et qui servit à l’origine de maison consulaire. L’abside est semi-circulaire. Les contreforts extérieurs s’élèvent au-dessus des chapelles et maintiennent les murs de la nef. Le plan avait été conçu de manière à englober l’église dans les murs de fortification de la ville. Neufs marches permettent de descendre dans l’église dont le sol se situe au niveau de la mer. L’église se compose d’une seule nef voûtée en arêtes et renforcée de doubleaux. Quatre chapelles latérales voûtées en berceau s’ouvrent entre les contreforts. La nef de cinq travées se termine par une abside semi-circulaire voûtée en cul de four. L’édifice est éclairé par de larges fenêtres et des oculi.
À l'intérieur de l'église, on découvre neuf formidables retables en bois finement sculptés et dorés. L’église conserve un trésor presque entièrement classé, un retable de Saint Jean (1697) et du maître autel (1698-1702) par Joseph Sunyer, du Saint Sacrement vers 1700, du Précieux Sang (1708), de Saint Vincent (1714) par Louis Baixa, de Saint Eloi (1716), de Sainte Lucie (1719), de Notre Dame de Lourdes (1902), du Rosaire (XXe siècle), avec éléments et statues du XVIIIe siècle et panneaux primitifs du XVe siècle, une Mise au Tombeau du XVIIIe siècle. Le trésor comporte deux croix professionnelles, chandeliers, ostensoirs, ciboire, deux encensoirs, deux burettes, plats de quête (XVIe siècle), reliquaires, chancel, 4 bourdons (XVIIe siècle), des ornements du XVIIe siècle. L'artiste Catalan, Joseph Sunyer, fut l'auteur du Maître-Autel, majestueux triptyque de 3 étages et du Saint Sacrement. Le 15 avril 1699, on plaça le piédestal du maître autel, puis le 18 avril 1700, ce fut la mise en place du premier étage. Enfin, le 17 décembre 1701, on éleva le second étage et le retable fut complet.
Dans la sacristie, on découvre un impressionnant trésor qui est composé d'un reliquaire du XVIe siècle, de peintures du XVe siècle, d'un magnifique meuble vestiaire du XVe, d'une Vierge du XVIIe ainsi que de vases sacrés.

Le couvent et cloître des Dominicains

Situé dans le quartier du Port d'Avall ou Faubourg, le Couvent des Dominicains, fondé en 1290, rayonna pendant 5 siècles sur la vie de la cité. Son ancien cloître gothique du XIVe fut témoin des histoires entre les communautés religieuses à Collioure et fut victime des « trafiquants d'objets d'art ». Dès 1791, l'église Saint Dominique devint propriété de l'armée et servit comme dépôt de l'artillerie. Elle accueille aujourd'hui la Cave Coopérative de Collioure. Les vestiges du cloître ont été récupérés et réinstallés à proximité, dans les jardins secrets du Musée d'Art Moderne Peské : étude de l'iconographie et de la sculpture.

L'ermitage Notre Dame de Consolation

C'est un ermitage situé à quelques kilomètres dans les terres. Mentionnée au XIIIe siècle, les franciscains s'y installèrent en 1382 pour quelque temps. La chapelle actuelle et son petit cloître datent du XVIIe siècle. Outre une statue « miraculeuse » de la Vierge en bois doré, on y remarque une superbe collection d'ex-votos, souvent offerts par des familles de marins.
Sa fête est le 8 septembre et le 1er mai. Bien qu'il soit communément admis que Notre Dame de Consolation ait été créé au XVIIe siècle, on a un document dans lequel est stipulé le lieu de Maria de Consolació en 1496. D'après certains, l'édifice aurait été bâti sur un ancien lieu de culte païen. En 1549, il est mentionné comme étant une capella heremitana ; entre 1582 et 1585, des observantins résidaient en ce lieu. Le XVIIe siècle fut celui de l'essor des ermitages. Cette pratique ancestrale (déjà pratiquée au IXe siècle en Catalogne Sud) se développa rapidement. Toutes les anciennes chapelles, qu'elles soient d'origine paroissiales ou castrales, furent réhabilitées. On les modifia et on construisit des bâtiments annexes pour accueillir l'ermite. Ce fut le cas de l'ancienne église de Consolation.

Les ermites du Roussillon, entre les XVIIe et XVIIIe siècles, n'étaient pas du tout des religieux vivants isolés ; ils étaient au contraire des membres de la société civile catalane. Ils étaient physiquement accessibles, et détenaient un bien précieux : le savoir. Ils représentaient la connaissance, le bon sens et on les respectaient pour cela. Les habitants de la région allaient les rencontrer, pour résoudre des problèmes de moralité en particulier. Mais cette situation ne dura que jusqu'à la révolution française. En 1790, la toute jeune république vota une loi qui déclarait que les biens de l'Église étaient des possessions de l'État. Ainsi, tous les édifices religieux qui n'étaient pas le siège d'une paroisse furent vendus comme biens d'État, ce qui était le cas de Notre Dame de Consolation.
Quelques années plus tard, les lois anti-cléricales furent assouplies, les ermitages purent rouvrir au culte. À Collioure, l'ermitage put le faire dès 1805. Un nouvel ermite prit place dans la chapelle, un ermite moderne, issu de la dernière génération des ermites. Ils n'étaient pas des religieux mais des laïcs, s'habillaient donc en tenue catalane et plus en bure. Ils poursuivaient leurs rôles de quêteurs mais n'avaient plus l'aura d'autrefois. Dans les années 50, le dernier ermite disparut et cette étrange activité avec.
Depuis le XIXe siècle, Notre Dame de Consolation fut restaurée deux fois. La première restauration eut lieu peu après sa réouverture, en 1811 ; la deuxième, assez récemment, en 1975.

Le fort Saint Elme

C'est une place forte située au sommet d'une colline entre Collioure et Port-Vendres. De part sa position stratégique, il embrasse les deux villes et a une vue imprenable sur la mer.
Au XIVe siècle, les rois de Majorque firent construire une tour de surveillance, la « Guardia » sur ce point de surveillance idéal. Il faut dire que leur château d'été était situé à Collioure. Durant le XVe siècle, on l'appela régulièrement tour de Saint Elme. C'est en 1505 que commencèrent les nouveaux travaux dont le but était d’adapter le fort aux contraintes nouvelles de l’artillerie. En 1552, ils furent achevés, l’architecte maître Ramiro livra la place à l'empereur Charles Quint. La tour initiale de Saint Elme fut à ce moment là entourée d'une redoute. Le fort Saint Elme fut également sous la responsabilité de la famille d'Oms jusqu'au début du XVIIe siècle, lorsque Antoine d'Oms céda l'Alcaydie de Collioure à son neveu Henri de Sentmanat.
En 1680, Vauban passa dans la région pour aménager des structures défensives sous les ordres du roi de France Louis XIV. A cette époque, le Roussillon était passé à la France depuis 20 ans seulement et la menace du voisin espagnol était toujours d'actualité, malgré le traité des Pyrénées. Collioure étant une place forte, il était important de la protéger. Le fort Saint Elme servit à la fois de point de surveillance de la frontière et de poste avancé. Dans cette idée, Vauban fit bâtir des casernements et les protégea par des douves.
En 1793, les espagnols attaquèrent la France. Le fort Saint Elme fut en première ligne dès le début du conflit, passant rapidement à l'ennemi. En tant que tel, il subit les attaques des français sous les ordres du général Dugommier.
En 1913, Saint Elme fut cédé à un particulier jusqu'en 1942 où il fut réquisitionné par les allemands qui s'en servirent d'état major.
Le site est aujourd'hui redevenu une propriété privée, tout comme le fort d'Amélie, par exemple.

Le fort Dugommier

Sa construction fut décidée en 1840 et commencée en 1844 pour s’achever seulement en 1893. Il occupe une crête stratégique au-dessus des villes de Collioure et Port-Vendres.
Les stratèges du XIXe siècle se souvinrent que, pendant les guerres franco-espagnoles de l’époque révolutionnaire, cette éminence avait donné aux assaillants une position dominante sur un ouvrage voisin, le fort Saint-Elme, maintes fois pris et repris, au grand dommage des populations civiles de Collioure…

Le moulin

Vraisemblablement le plus ancien du Roussillon, construit au XIVe siècle (1387) sous le Royaume de Majorque, ce moulin était à l'origine destiné à moudre les céréales. Après de nombreux propriétaires successifs, le moulin cessa toute activité au XIXe siècle et tomba en ruines. En 2001, la Municipalité de Collioure décida de faire procéder à sa complète restauration, selon les techniques de l'époque, le transformant en moulin à huile.

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