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LOCALES – ARGELÈS SUR MER
COMMUNE
Nom
: Argelès sur Mer (en catalan Argelers) - 66700.
Office
municipal du tourisme : 04 68 81 15 85.
Mairie
: 04 68 95 34 58.
Site
internet : http://www.argeles-sur-mer.com.
IDENTITÉ
Origine
du nom
Il
existe deux explications possibles pour le nom d’Argelès :
-
Lieu
planté de genêts épineux
(en catalan argelac ou argelaga). Cette étymologie, qui
apparaît dans les armoiries
de la ville,
ne résiste ni à l'analyse linguistique, ni à la
comparaison avec les nombreuses localités qui portent des noms
identiques ou similaires.
- Lieu
argileux
(du latin argila : argile). C'est visiblement la bonne explication.
La première mention connue remonte à 879 : « Villa
de Argilariis » le
nom est ensuite repris au
Xe siècle sous les formes « Argelarium,
Argelaria, Argileria ».
Le
blason
d’Argelès sur Mer
porte
la mention « Qui
s’hi acosta, té resposta. », ce
que l’on peut traduire par : « Qui
s’y frotte, s’y pique. »
Nombre
d'habitants : 9869.
Nom
des habitants : Argelésiennes, Argelésiens.
Superficie:
58,67 km².
SITUATION
GÉOGRAPHIQUE
Altitude
: de 0 à 1099 m.
Situation
: Station balnéaire située sur la côte
sablonneuse.
Communes
limitrophes : Elne, Palau del Vidre, Saint André et
Collioure.
Situation
géographique par rapport à Perpignan : A 15 km au
sud.
HISTOIRE
Le
territoire de la commune a été occupé depuis les
temps préhistoriques (présence de deux dolmens et d'un
ossuaire de l'âge des métaux).
La
première mention de la ville date des Carolingiens. Son
histoire a toujours été étroitement liée
aux événements politiques et
militaires du Roussillon.
Après avoir
été sous la dépendance directe des Comtes du
Roussillon, elle passa entre les mains du roi d'Aragon du XIIe
siècle jusqu'en 1276.
De
1276 à 1344, Argelès dépendit du Royaume de
Majorque dont le roi fit édifier des tours sur les crêtes
de la montagne (tour de la Massane). La ville et l'église
furent alors fortifiées.
En
1344, le Royaume de Majorque disparut et la ville revint à la
couronne d'Aragon. Elle fut le siège d'affrontements entre les
troupes françaises et espagnoles jusqu'au XVIIe
siècle.
En
1659, le Roussillon fut rattaché à la France avec le
traité des Pyrénées.
En
1939, à la suite de la guerre d'Espagne, des dizaines de
milliers de républicains franchirent la frontière et
furent enfermés par les autorités françaises
dans un camp situé au nord de la plage d'Argelès.
LIEUX
PATRIMONIAUX
-
Église Notre Dame dels Prats et son clocher
-
Ermitage Notre Dame de Vie
-
Tour de la Massane
-
Château de Valmy
-
Château de Taxo d'Avall et la chapelle vicomtale
-
Chapelle Saint Laurent du Mont
-
Château de Pujol
DONNÉES
HISTORIQUES
Église
paroissiale Notre Dame dels Prats
Elle
date du XIVe siècle. Elle est dédiée
à la vierge qui porte le nom de Nostra Senyora dels Prats
(Notre Dame des Prés). Elle succèda à une autre
église dont il est fait mention en 1178. Origine du nom : Une
statue de la vierge (aujourd'hui disparue) aurait été
découverte dans un pré par un berger parti chercher un
bœuf égaré. Une petite
chapelle fut édifiée sur le lieu de la
découverte. Puis, la ville s'agrandissant et les remparts
étant modifiés, la chapelle fut détruite. Comme
on ne voulait pas déplacer la statue, on l'installa dans une
niche du portail : c'était Nostra Senyora del Portal del Prat
(Notre Dame du Portail du Pré). L'église fut presque
entièrement reconstruite au XIVe siècle dans
un style gothique. Aux XVIIe et XVIIIe
siècles,
la porte de style roman fut installée à son emplacement
actuel. Une surélévation permet de voûter le
vaisseau central. Elle vient d'être restaurée en 2004.
Ermitage
Notre Dame de Vie
Il
comporte un sanctuaire et le logement de l'ermite. Le mur sud est
bâti sur le rocher. Dans son épaisseur, est taillée
une chapelle qui abrite une statue de Sainte Madeleine. À
proximité,
un petit monument de style pré-roman consacré à
Saint Jérôme aurait été édifié
au Xe siècle. À la fin de l'Ancien Régime,
plusieurs familles d'Argelès se partageaient les édifices
religieux. Il y a quelques années, Notre Dame de Vie fut
rachetée et restaurée par l'association des ermitages
d'Argelès. L'édifice est classé monument
historique.
Tour
de la Massane
Elle
a été construite à la fin du XIIIe
siècle sur l'ordre de Jacques II de Majorque. Elle portait
alors le nom catalan de « Torre de Perabona »
(Tour de Bonne Pierre). La tour était constituée à
l'époque de deux pièces couvertes qui étaient
très certainement surmontées d'une terrasse
crénelée.
La porte d'entrée est surmontée d'un linteau sur
doubles corbeaux. Les murs sont percés de meurtrières.
La tour conserva longtemps son rôle de vigie. Elle fut
restaurée dans les années 1980.
Château
de Valmy
Il
fut édifié à la fin du XIXe
siècle
au milieu d'un domaine viticole. Il est l'œuvre
de l'architecte danois Viggo Dorp-Petersen. Le chantier débuta
en 1888 à l'initiative de Pierre Bardou (propriétaire
des usines de papier à cigarettes JOB). Le château fut
achevé dans les années 1900. Valmy a acquis une grande
renommée lorsque le gendre de Pierre Bardou, Jules Pams,
devint propriétaire des lieux. Celui-ci fut plusieurs fois
ministre et notamment ministre de l'agriculture, et reçut donc
à Valmy les plus grands personnages du début du XXe
siècle. Au décès de Jules Pams, le château
fut racheté et le propriétaire augmenta la production
de vin. Les vignes de Valmy produisent aujourd'hui un vin de
qualité.
Château
de Taxo d'Avall et la chapelle vicomtale
Le
site serait d'origine romaine mais il n'est mentionné pour la
première fois qu'en 897 sous le nom de
« Tacione ».
A l'époque médiévale, le château
appartenait à une famille vicomtale du Roussillon. Il subsiste
de ce château une partie du mur d'enceinte crénelé
datant du XIe siècle, deux tours semi-circulaires
plus récentes et une tour cylindrique du XVe
siècle. La chapelle dédiée à Saint Martin
et à la Sainte Croix, dont la construction date sans doute du
XIIe siècle, est un édifice unique de par
son plan (deux nefs de dimensions égales pour une seule
abside). Après la Révolution française,
l'église
fut transformée en bergerie et garda sa vocation agricole
jusque dans les années 1980.
Chapelle
Saint Laurent du Mont
Cette
église romane fut construite au XIIe siècle.
C'est à la fin de l'Ancien Régime que Saint-Laurent
devient une simple chapelle rurale. Elle fut vendue au
général
d'Empire François de Palmarole qui voulait empêcher
qu'elle ne soit détournée de sa fonction religieuse.
Elle fut petit à petit abandonnée mais en 1939, elle
servit d'abri aux réfugiés espagnols fuyant la guerre.
Après avoir servi un temps de bergerie, elle a retrouvé
sa vocation et est actuellement gérée par l'association
des ermitages d'Argelès.
Château
de Pujol
Ses
origines sont mal connues. Il aurait été
édifié
au XIe siècle. Aux mains des Comtes du Roussillon
puis du roi d'Aragon au XIIe siècle, lequel
céda
l'édifice à l'abbaye cistercienne de Fontfroide (Aude).
Les moines en firent une grange et elle leur appartint jusqu'au XVIe
siècle. Il releva par la suite de particuliers et a
été
racheté par la commune d'Argelès il y a quelques
années. Ce monument conserve d'importants vestiges
médiévaux,
notamment la tour carrée qui servait à l'origine de
donjon. Il existe aussi à proximité de la tour une
fontaine, couverte en cayrou, qui servait à l'alimentation en
eau du château et de ses alentours.
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