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RESSOURCES LOCALES - SERRALONGUE 


COMMUNE

Nom : Serralongue - 66230.

Accueil en mairie : Tél : 04 68 39 61 34 – Fax : 04 68 39 62 70.

Sites internet : http://www.tourisme.fr/office-de-tourisme/serralongue.htm.

Email : serralongue@libertysurf.fr.

IDENTITÉ

Nom : Serralongue, Serralonga (en catalan).

Nombre d'habitants : 238.

Nom des habitants : Serralonguaises, Serralonguais.

SITUATION GÉOGRAPHIQUE

Altitude : 714 m.

Nombre des habitants : 238.

Situation géographique par rapport à Perpignan : à 55 km de Perpignan, en remontant la vallée du Tech, au pied du Mont Nègre (1450 m), à 7 km de la nationale en partant d'Arles sur Tech et en allant à Prats-de-Mollo.
Communes limitrophes : Lamanère, Saint Laurent de Cerdans.

    Serralongue est un village du haut Vallespir, sur un belvédère qui domine les vallées du Castell et du Lamanère et qui jouit d’une situation géographique superbe face au majestueux massif du Canigou (voir photo).


HISTOIRE

    Le lieu de Serralongue est documenté dès l’année 866 dans un acte de vente. C'est un village médiéval aux maisons colorées.
Sur la petite place se situe l'église du village du XIe siècle et son arbre centenaire. Cette église est intéressante pour son magnifique portail et ses portes en bois ornées de surprenants motifs en fer forgé.

    Avec 800 habitants au siècle dernier, Serralongue compte aujourd'hui 238 habitants. Il est vrai qu'il y régnait alors une intense activité.

    Le village vivait de l'exploitation des châtaigneraies, de l'industrie sandalière (comme Saint-Laurent), mais aussi d'une forge avec un minerai qui venait de Lamanère ou de Batère à dos de mulet ou encore de l'agriculture et de l'élevage du mouton.

    Bref, la cité était prospère et particulièrement dynamique. Ces temps sont révolus aujourd'hui mais de nombreux témoignages du passé demeurent intacts comme en témoigne le Musée des Arts et Traditions Populaires.

    Vers l'an 900 avant J.C, les Protoceltes venus d'Europe centrale sont venus par l'Autriche occuper toute la Méditerranée. Ce peuple pratiquait la crémation des corps. Leur nécropole a été découverte à 600 mètres au sud du village, au lieu dit el camp de les olles où plusieurs tombes ont été exhumées.

    Du XIe siècle au XVIIIe siècle, Serralongue était une seigneurie :


LIEUX PATRIMONIAUX


DONNÉES HISTORIQUES

Les vestiges du château des seigneurs de Cabrenç

    Magnifiquement campées sur une crête dominant le village, à 1 300m d'altitude, se trouvent les ruines du château et les deux tours de Cabrenç, demeure du Haut Moyen Âge (IXe siècle) des Seigneurs de Serralongue. Implanté sur le piton le plus élevé à 1326 m, le château a été construit vers 1086-1088 puis détruit par Vauban lors de la révolte des Angelets en 1663-1673.

La tour médiane ou donjon ou fort

    Située à 1310 m d'altitude, au sommet d'un rocher abrupt, la tour médiane avait pour but de renforcer la défense du château.

La tour à signaux ou tour nord

    À 1290 m, cette tour était un outil de communication avec les autres forteresses comme le château de Corsavi ou les autres tours à signaux de la région : la tour de Mir à Prats ou la tour de Batère. Ces signaux se faisaient par des feux de nuit ou des fumées en journée. Ils étaient transmis d’une tour à l’autre pour prévenir les attaques des Maures puis, plus tard, celle des espagnols et des français.

L'église Sainte Marie

    Datant des XIe et XIIe siècles, l'église en granit rose et bleu est typiquement romane. Elle présente un portail remarquable à quatre arcs. Sa porte à deux vantaux et pentures en fer forgé catalan est ornée d'un verrou en forme de dragon. A l'intérieur, on trouve un retable baroque de 1713 en bois polychrome et doré, une roue à douze cloches, la rodella, datant du XII e siècle, une croix des outrages du XVe siècle et l'ossuaire d'un comte de Cabrenç, mort en croisade à Jérusalem.

    Quelques détails :

    L'église primitive a été construite en 1018 comme l’indique l’inscription tardive figurant sur le linteau de la porte d’entrée. Toutefois, l’édifice actuel date, lui, du XIIe siècle.

    Il s’agit d’un édifice à nef unique voûté d’un berceau brisé, bordée de quatre chapelles latérales au XVIIe siècle (1681 et 1682), et terminé par un chevet semi-circulaire à l’est.

    À l’intérieur de l’édifice, on note un décrochement d’un mètre entre l’abside et la nef. Le mur triomphal domine bien l’abside. Un bandeau court à la naissance des voûtes, contournant les fenêtres et l’arc de la deuxième chapelle nord.

    L’église est éclairée par une baie axiale à l’abside, deux baies étroites et en plein cintre aux murs sud et ouest.

    On accède à l’édifice au sud par un portail à cinq voussures retombant sur autant de piédroits, le tout appareillé sans décoration figurative. L’archivolte s’orne d’un boudin et d’une frise en damier sur deux rangs, le tympan est muet. Son linteau porte l’inscription : « Basilica construca anno ae saltis MXVIII » .

    Le verrou de la porte est signé (gravé au burin, à la suite d’une croix répétée trois fois) du forgeron Bernard : «  Bernardus Faber Velim ma fecit » et selon Bonnefoy, il pourrait remonter au XIIe siècle, comme les pentures.

    Devant le seuil se trouve une meule, et à gauche du portail un cadran solaire.

    Tout autour de l’édifice, sous la toiture court un bandeau ça et là, décoré d’une boule. La base des murs est taluté sur le pourtour de l’édifice.

    À l’ouest, au-dessous du niveau de la toiture, on suit une reprise dans la partie du clocher, puisque sont conjugués un vestige de clocher mur d’origine et un clocher carré rajouté, au sud-ouest.

    Le clocher qui, de clocher-mur est devenu un clocher-tour, donne abri à quatre cloches (deux de 1701 par le fondeur Jean Faure, les deux autres de 1785 et 1875). Il possède des ouvertures en arcs plein cintre et un sommet crénelé. Le clocher est couvert d’un toit pyramidal à quatre pentes en tuiles canal, surmonté d’une girouette.

    L’édifice est composé d’un bel appareil de granite en pierres de taille de grandes dimensions, disposées en lits réguliers.

    L’intérieur de l’église est badigeonné de blanc.

    L’église conserve des pentures (XIIIe siècle) et le verrou de la porte, un retable du maître autel (1713), deux statues de Saints (XVIIIe siècle), une roue à clochettes (XVIIIe siècle), un bénitier en marbre rose (1735 selon Cazes, romane pour le guide bleu !), deux sarcophages de marbre (1269 et 1312), des dalles funéraires (1589, 1748, 1766), une croix processionnelle (XVIIe siècle), une autre croix (XVIIIe siècle), un ostensoir (1745).

Le conjurador

    Petit édifice situé au sommet de la colline voisine de l'église Sainte Marie, carré de 3 mètres sur 3 et ouvert, bâti au XIVe siècle, le conjurador est un monument unique en France. D'origine païenne, c'était un lieu de prière où le prêtre prononçait des formules rituelles destinées à apaiser les éléments et à conjurer le mauvais sort et plus particulièrement les mauvaises conditions climatiques (orages et sécheresses) pouvant entraîner la destruction des récoltes puis la famine. C'est un monument typique de Catalogne.

La fontaine du village et le lavoir

    En 1860, l'eau n'arrivait pas au village. Le poète Pierre Talrich avec l'aide de Monsieur Bosch, fit venir l'eau et offrit au village la fontaine et le lavoir. Cet endroit devint vite un lieu fréquenté où l'on pouvait faire sa lessive tout en conversant.


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