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RESSOURCES LOCALES - SAINT LAURENT DE CERDANS


COMMUNE

Nom : Saint Laurent de Cerdans (en catalan Sant Llorenç de Cerdans) – 66260.

Office municipal du tourisme : 7 Rue Joseph Nivert - Tél. : 04 68 39 55 75 et 04 68 39 50 06.

Mairie : Rue de l'église - Tél. : 04 68 39 50 04.

Site internet : http://www.ville-saint-laurent-de-cerdans.fr/.


IDENTITÉ

Origine du nom

    Le nom du village médiéval apparut très tardivement dans les textes, puisqu'il faut attendre 1358 pour rencontrer la forme actuelle du nom. Cependant l'église fut mentionnée dès l'an 1011. Le terme cerdans pose problème. Plusieurs solutions ont été envisagées : l'élevage de cochons (en castillan cerdos) ou une fraction du peuple ibère des ceretani, qui ont donné leur nom à la ville de Céret.         Cependant, la mention tardive du terme cerdans et son emploi fréquent avec l'article pluriel (dels cerdans) laissent penser que le village devrait son nom un groupe de Ceretani venu au Moyen-Age exploiter les forêts à la demande de l'abbaye d'Arles. Mais l'on n'a aucune preuve et l'on ne saurait négliger l'hypothèse d'un nom de personne latin, Sardanus, éventuel fondateur d'un domaine rural gallo-romain.

Nombre d'habitants : 1235.

Nom des habitants : Laurentaises, Laurentais.

Superficie : 4508 ha.


SITUATION GÉOGRAPHIQUE

Altitude : 675 m.

Situation : Saint Laurent de Cerdans est une vaste commune située en Vallespir, au sud du Tech qui lui sert de limite au nord-ouest. Elle est traversée du sud au nord par la rivière de Saint Laurent, formée par la réunion des ruisseaux de Coustouges et de Vilaroja. Le territoire, propice à l'élevage, est très boisé. Plusieurs sommets montagneux dépassent les mille mètres, notamment aux limites de la commune.

Communes limitrophes : Coustouges, Serralongue, Le Tech, Montferrer, Arles sur Tech et Maçanet de Cabrenys en Catalogne du sud.

Situation géographique par rapport à Perpignan : À 50 km au sud-ouest de Perpignan.

HISTOIRE

    Tout indique que Saint Laurent n'était au départ qu'un petit hameau dépendant de la paroisse et de la seigneurie de Coustouges. Il fallut attendre le XVIIe siècle pour que Saint Laurent devînt une paroisse à part entière. Comme Coustouges, le village dépendait de l'abbaye d'Arles, qui en conserva la seigneurie jusqu'à la fin de l'Ancien Régime.

    La prospérité du village est due, sans doute à partir du XVe siècle, aux diverses industries liées au bois, au fer et au textile. Et tout d'abord celle du fer, avec un nombre important de forges catalanes et de clouteries, dont les noms se retrouvent dans les divers lieux-dits ou hameaux : Farga d'Avall, Farga del Mig, Farga del Bosc, Farga de Dalt. Puis ces forges fermèrent l'une après l'autre à la fin du XIXe siècle.

    La plantation de châtaigniers donna alors naissance à une autre activité : la fabrication de douelles pour la tonnellerie. Mais le plus impressionnant fut sans doute le développement des tisseries et des fabriques d'espadrilles catalanes. Les nombreuses entreprises employèrent beaucoup de personnel, ce qui explique la croissance démographique du début du siècle dernier : la population atteignit le chiffre record de 3022 habitants en 1911.

    La plupart des entreprises fermèrent leurs portes dans les années 70, accentuant le mouvement de dépopulation constaté depuis la seconde guerre mondiale. Depuis, la commune s'est reconvertie au tourisme (voir fiche musée) et aux activités annexes, dont le golf du domaine de Falgos est l'exemple le plus connu. L'entreprise des Toiles du Soleil continue la production de tissus catalans.

LIEUX PATRIMONIAUX

DONNÉES HISTORIQUES

Église paroissiale Saint Laurent

    Construite au XIXe siècle, elle remplaça un édifice tombé en ruines. Bien que sobre, elle n'exclut pas une certaine fantaisie, à l'image d'une curieuse petite chapelle formant une excroissance sur la façade, semblable à un four à pain. Le mobilier est assez hétéroclite, avec un retable du maître-autel à baldaquin abritant des statues d'époques diverses. La plus jolie pièce est sans doute le retable du Christ de la première moitié du XVIIe siècle, restauré dans la seconde moitié du XIXe siècle. Formant bloc avec l'église, le château, tel est du moins le nom qu'on lui donne, est un édifice assez imposant.

Chapelle de la Sort

    Durant le XIIe siècle il existait à cet endroit une métairie nommée « Sortes », ce qui signifiait « pièce de terre ». Mais la chapelle elle-même ne fut construite que plus tard.

    Officiellement aucun document ne mentionne son édification. Seule la légende populaire indique qu'une épidémie de peste ayant épargné le village au XVIe siècle serait la raison de la construction d'un lieu de remerciement par les Laurentins. « Sort » signifiant « chance » en catalan.

    À partir du XVIIe siècle, la chapelle fut fréquemment citée par les Laurentins. En 1753, un certain Abdon, de Céret, la possédait. La chapelle fut restaurée au XVIIIe siècle. Le 30 janvier 1805, Napoléon offrit le culte régulier de l'Église à cette chapelle, pourtant privée, en lieu et place de la chapelle paroissiale habituelle. C'est ainsi qu'elle est devenue une chapelle toujours ouverte au public de nos jours.


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