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RESSOURCES LOCALES - LAROQUE DES ALBÈRES


COMMUNE

Nom : Laroque des Albères (en catalan La Roca d'Albera) – 66740.

Office municipal du tourisme : Rue Louis Michel Soler, BP 23 – Tél. : 04 68 89 00 88.

Mairie : 20 rue Carbonneil - Tél. : 04 68 86 21 13.

Site internet : http://perso.wanadoo.fr/mairie.laroque.des.alberes/.


IDENTITÉ

Origine du nom

    Le village fut cité en 854 sous la forme Roca Frusindi, dans laquelle Frusindi était un nom de personne d'origine germanique. Tout au long du Moyen Âge, on trouvait les graphies Rocha, Roca, parfois avec adjonction de l'article (la Rocha, ça Rocha). En 1600, on rencontrait pour la première fois la présence du complément du nom (la Rocha de la Albera), qui devint systématique à partir du XVIIIe siècle. Le terme Roca (en français « roche ») désigne en toponymie une forteresse bâtie sur un rocher, ce qui suppose l'existence d'une telle forteresse, sans doute rudimentaire, dès le IXe siècle.

Nombre d'habitants : 1927.

Nom des habitants : Rocatines et Rocatins.



SITUATION GÉOGRAPHIQUE

Altitude : 100 m.

Situation : village sur le versant nord des Albères.

Communes limitrophes : La Jonquera (Requesens), Villelongue dels Monts, Saint Génis des Fontaines, Palau del Vidre, Sorède.

Situation géographique par rapport à Perpignan : À 25 km au sud. La limite méridionale est constituée par la ligne de crêtes s'élevant du col de l'Ouillat à 936 m jusqu'au pic Neulos à 1256 m, en passant par le roc des trois termes à 1128 m. La commune est traversée du sud au nord par la rivière de Laroque qui prend sa source dans cette ligne de crêtes et se jette dans le Tech. L'ensemble du territoire est très boisé, les hêtres et les pins se substituant aux diverses variétés de chênes à mesure que le relief s'élève.


HISTOIRE

    L'existence d'un dolmen datant de - 2500 ans, la Balma del Moro, témoigne de l'occupation du territoire dès les temps préhistoriques. Quant au village proprement dit, il apparut dans les textes dès le IXe siècle. Son église dédiée à Saint Félix était mentionnée en 834 et fut présentée comme une cella, autrement dit une grange monastique, un petit établissement religieux.

    Les peuples ibéro-ligures, qui occupaient le territoire du Roussillon, furent peu à peu en contact avec les civilisations grecques puis romaines. Aucun vestige n'est visible à Laroque de leurs invasions en - 121, puis de celles des Vandales en 408 et des Wisigoths en 412.

    Après l'invasion sarrasine de 739, à partir de 811 et la conquête carolingienne, commença l'histoire chrétienne du Roussillon, et avec elle l'histoire des villages catalans.

    Il existe sur la commune un lieu dit Roca Vella (la vieille forteresse), avec les ruines d'une église romane, qui pourrait avoir été le premier noyau d'habitation. Cette appellation de Roca Vella apparaît dès le XIIIe siècle. On estime que le château a été construit aux alentours du XIe siècle. Divers seigneurs s'y sont succédés, notamment une famille dite « de la Roca » aux XIIe et XIIIe siècles, originaire d'Empuries. À cette époque, le territoire était découpé en de nombreux fiefs qui appartenaient tous à des familles différentes. Cela explique pourquoi le comte d'Empuries lui-même possédait cette terre éloignée de son comté. L'ancien village médiéval était à ses pieds, il a été fortifié par la suite.

    Le village a eu à subir les guerres entre les rois d'Aragon et de Majorque : en 1344, Pierre le Cérémonieux assiégea Laroque, qui se rendit rapidement. C'est précisément à Laroque que se réfugia le premier roi de Majorque lorsque son frère Pierre vint le surprendre à Perpignan pour l'empêcher de se liguer avec Philippe le Hardi contre lui. Après avoir été sous la dépendance directe des Comtes du Roussillon, Laroque passa donc entre les mains du roi d'Aragon du XIIe siècle jusqu'en 1276. Au XVe siècle, la seigneurie appartenait à Pere Galceran de Castre, vicomte d'Evol. Elle fut ensuite vendue à plusieurs reprises, son dernier détenteur, à la veille de la Révolution, étant un membre de la famille de Bordes.

    La commune a toujours profité des nombreuses ressources de la forêt ; on y a pratiqué également la métallurgie. La partie nord est surtout plantée aujourd'hui en vignes. Après une baisse de la population au cours du siècle dernier, ces dernières années, de nombreuses familles sont venues s'installer à Laroque.


LIEUX PATRIMONIAUX


DONNÉES
HISTORIQUES

Église paroissiale Saint-Félix

    Elle semble avoir été construite vers le XVe siècle et a été restaurée à la fin du XIXe siècle. Son portail de marbre blanc est plus ancien mais il vient d'ailleurs : en 1527, Galceran de Pinós, vicomte de Canet et seigneur de Laroque, l'a fait transférer depuis le mas Valric à Montescot où se trouvait à l'époque une église dédiée à Saint-Vincent. À l'intérieur, on notera un retable baroque dédié aux Saints Pierre et Félix.

Ermitage de Tanya

    Cet ermitage était l'église initiale du village et apparut dès 1371. À cette époque, la pratique de l'érémitisme était peu développée, les ermites étant des moines sédentaires, isolés. À partir du XVIIe siècle, la fonction de l'ermite évolua. Toujours membre de l'église, il devint un conseiller, un confident pour la population locale. Il n'avait plus la vocation d'être isolé mais vivait dans la société de son époque. À la fin du siècle, le nombre d'ermitages se multiplia. Partout où il existait une ancienne chapelle, qu'elle fut rurale ou castrale, se créa un ermitage. Face à cette nouvelle ferveur religieuse, l'ermitage de Laroque subit des améliorations. Tanya fut habité en continu jusqu'à la révolution française. Désormais, tout ce qui n'était pas un édifice paroissial fut condamné à fermer et à être vendu. Ce fut le cas de Tanya.


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