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RESSOURCES LOCALES - ELNE


COMMUNE

Nom : Elne.

Accueil : Office du tourisme d'Elne, place Sant Jordi - BP 66201 – Elne.

Tél. : 04 68 22 05 07 - Fax : 04 68 37 95 05.

Site Internet : http://www.ot-elne.fr/

Email : contact@ot-elne.fr


IDENTITÉ

Origine du nom : Castrum Helenae (du nom d’Hélène, mère de l’empereur Constantin).

Superficie : 2129 ha.

Nombre d'habitants : 6473.

Nom des habitants : Illibériennes et Illibériens.


SITUATION GÉOGRAPHIQUE

Altitude : 23 m.

Situation : Au bord de la Nationale 114, à 14 km au sud de Perpignan, à 5 km de la mer.


HISTOIRE

Elne, du haut de son oppidum, domine la plaine du Roussillon jusqu’à la Mer méditerranée. Elle est la plus ancienne ville peuplée depuis plus de 2 500 ans (Celtes - Ibères). Illiberis aurait son mythe : celui de Pyrène (Héraklès). Depuis la naissance de son histoire, Elne garde les traces du passage de grandes civilisations.

Avant les Romains, du VIe au IIe siècle av. J.C., Elne appartient à l'aire culturelle des Ibères.

Pompée et Pline parlèrent d'Illiberis « modeste cité jadis florissante » alors que, par ailleurs, Ruscino se développa... et déclina. En 218 av. J.C., Hannibal campa sous ses murs (Tite-Live).

En 350, Constant (fils de l'empereur Constantin) vint se réfugier à Castrum Helenae, où il se fit assassiner.


En 562, Héléna connut l'installation d’un siège épiscopal par les Wisigoths.


En 719, occupation de la ville par les arabes. En 783, la cité fut libérée par les Francs et prit le nom d'Helna. Charlemagne, vainqueur des Arabes, fit du Roussillon la « Marche d’Espagne » ayant à sa tête un comte qui lui devait fidélité. Ses successeurs ont profité, pendant le Moyen Âge, de la faiblesse des rois en place pour devenir de plus en plus indépendants, ce dont bénéficia la ville.


La reconquête de l’Hispanie sur les Arabes enrichit les Comtés de la Marche avec l’or des pillages et le contact d’une civilisation plus haute et raffinée ; cette période de prospérité permit, en 834, la construction de la chapelle Sainte Eugénie de Tresmals et au XIe siècle la construction de la Cathédrale d’Elna dont l’autel fut consacré en 1069. Furent également édifiés : le palais épiscopal, les remparts en 1150 (enceinte ville haute / ville basse), le cloître et ses annexes : hôpital, couvent (du XIIe au XIVe siècles).

L’Evêque d’Elna fut le chef d’un diocèse couvrant presque tout le département. Il cumulait le pouvoir religieux et laïc sur le territoire d’Elne en co-seigneurie avec le Chapitre d’Elne. Le Livre vert d'Elne fut écrit au XIVe siècle. Elna avait un système municipal proche du nôtre avec un Conseil ayant à sa tête un batlle ou consul.

Durant tout le Moyen Âge, Elne connut les splendeurs et les vicissitudes de toute ville importante. Le commerce autour de la Méditerranée, aire expansion catalano-aragonaise, fut florissant. En 1027, eut lieu le synode de Toulouges, instaurant la paix et la Trêve de Dieu dans le diocèse d’Elne. Au milieu du XIIIe siècle, apparition des « Corts » catalanes, ébauches des futurs Parlements, « Usatges » de Barcelone, charte constitutionnelle de l’état. En 1285, la cité fut prise par Philippe III le Hardi : incendie et massacre de la population (traces sur le marbre du portail de la cathédrale). En 1310, les Templiers du diocèse d’Elne furent arrêtés. En 1344, Elne fut assiégée (conflit majorquin-aragonais). En 1348, Elne fut victime d'une épidémie de peste noire, ce qui déclencha la construction au XIVe siècle d'une armoire liturgique, peinture de « la mare de deu de la llet  », par le Maître d'Elne (visible au musée d'histoire, salle capitulaire Bassède du cloître). En 1474, Louis XI assiégea à son tour la ville : Bernart d’Oms, seigneur d'Elne, fut décapité. En 1493, sous le régime des rois catholiques espagnols, Elne connut l'expulsion de ses Juifs.

En 1602, fut organisé le transfert de la résidence de l’évêque d’Elna à Perpinyà, ville royale depuis le XIe siècle. A cette occasion, les mules y transportèrent aussi les reliques de Sainte Eulalie, martyrisée au début du IVe siècle (sous l’empereur Dioclétien). En 1659, le traité des Pyrénées fut signé, rattachant définitivement Elne à la France. Ce fait entraîna en 1680 la destruction des remparts par Louvois (Ministre de la guerre de Louis XIV).

Désormais, l’histoire d’Elne fut celle d’un gros village français. En 1798, édification de la mairie (chapelle de la passion du cloître) et de l'école communale dans les salles contiguës. En 1822, construction d'une prison communale (maison capitulaire). En 1827, enlèvement des galeries supérieures du cloître, dont l'une est visible aujourd’hui à Villévêque.

Au début du XIXe siècle, des bâtiments de la ville servirent d'écuries à Napoléon Ier (campagne d'Espagne). En 1867, fut inaugurée la gare.

En 1905, la loi de séparation de l’église et de l’état permit d'inscrire « liberté, égalité, fraternité » sur le tympan de la porte de la cathédrale ; un clocher civil fut érigé. En 1920, fut construit le monument aux morts d’Elne : « Pomone » d’Aristide Maillol, ami du peintre illibérien Etienne Terrus. En 1939-1944, des bâtiments furent affectés à la Maternité suisse d’Elne. Les « 30 glorieuses » ont profité aux agriculteurs (maraîchers et viticulteurs) et aux ouvriers (distillerie). Aujourd’hui, la crise économique frappe le monde du travail.

LIEUX PATRIMONIAUX


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