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RESSOURCES LOCALES - CERBÈRE


COMMUNE

Nom : Cerbère (en catalan Cervera) – 66290.

Office municipal du tourisme : Rue du Général de Gaulle BP 6 - Tél. : 04 68 88 42 36.

Mairie : 20 rue Carbonneil - Tél. : 04 68 86 21 13.

Site internet : http://www.cerbere-village.com.


IDENTITÉ

Origine du nom

Le lieu de Cerbère fut mentionné dès le Ier siècle par le géographe Pomponius Mela. On le retrouva sous la forme Cervera en 1155. L'étymologie du mot n'a certainement rien à voir avec le chien Cerbère, gardien des enfers, même si le Cap Cerbère peut apparaître comme un poste de défense à l'entrée de l'Espagne. On a souvent proposé un lieu fréquenté par les cerfs : des écrits anciens de géographes grecs tels que Strabon ou d'auteurs latins tels que Pline le Jeune, dans leur description du Monde Antique, citent souvent un lieu peuplé de cerfs, « locus cervaria », aux confins des Gaules, hypothèse elle aussi peu plausible. Vu l'ancienneté du nom, il faut lui supposer une origine pré-latine, et le rattacher à la racine pré-indo-européenne kar, ker (= rocher), suivie de -erri (= lieu). Donc, un lieu rocheux. De nombreux autres lieux portent le même nom en Catalogne et leur situation géographique vérifie cette étymologie.

Nombre d'habitants : 1504.

Nom des habitants : Cerbériennes, Cerbériens.


SITUATION GÉOGRAPHIQUE

Altitude : du bord de mer au pic de Querroig à 670 m.

Situation : Cerbère est une commune de 730 ha à la limite entre la France et l'Espagne. Elle est traversée par la R.N. 114, au circuit tourmenté, qui permet de franchir la frontière au col des Ballistres. Les promontoires rocheux naturels sont les caps de Perafita, le cap Canadell et le cap Cerbère.

Communes limitrophes : Banyuls sur Mer, Port Bou.

Situation géographique par rapport à Perpignan : A 45 km au sud. Avec les quatre autres communes du littoral que sont Collioure, Port Vendres et Banyuls sur Mer, elle appartient au canton de la Côte Vermeille.

La frontière avec l'Espagne est à 4 km, le prochain village sud-catalan est Port Bou à 8 km.


HISTOIRE

L'occupation préhistorique des lieux ne fait aucun doute, en témoigne la présence de plusieurs mégalithes sur le territoire de la commune : un menhir au pied du pic de Querroig et trois dolmens : au col de la Farda, au col des Portes et au lieu-dit la Coma Estepera.

Cerbère fut mentionnée dès le Ier siècle par le géographe Pomponius Mela d'origine espagnole, qui en fit la limite des Gaules. Si cette mention ne nous éclaire en rien sur un éventuel habitat à cet époque, elle fut lourde de conséquences puisqu'elle servit en effet aux négociateurs du traité des Pyrénées en 1659 pour fixer la frontière entre la France et l'Espagne.

Le territoire de la commune fut déjà délimité par un acte de 981, sous la forme d'un fief concédé par le roi Lothaire à son ami le duc Gausfred. On y retrouvait les actuelles limites de son territoire : Perafita, le Pic Joan et le pic de Querroig. Ce fief, que l'on peut appeler la vall de Cervera, possédait son château dont la tour de Querroig est le seul vestige.

Au XIVe siècle, la vallée de Sant Salvador de Cervera fut enfin habitée de manière sédentaire par deux familles, les March et les Bonavia. L'ensemble du territoire fit ensuite partie de la commune de Banyuls sur Mer, à laquelle elle était en fait plus ou moins rattachée depuis le Moyen-Age.

Jusqu'à la veille de la révolution, la vallée de Cerbère resta peu fréquentée. 1789 libéra les acquis féodaux et titres de propriété, incitant les familles de Banyuls à venir étendre leurs cultures de la vigne sur la vallée.

En 1820, dix familles au maximum résidaient en permanence au côté de quelques pêcheurs saisonniers. C'est à cette période que se développa la contrebande avec l'Espagne par voie maritime. L'administration douanière décida alors de faire bâtir à Cerbère un poste frontière en 1841 : les écrits étaient révélateurs de l'ampleur du trafic d'étoffes ou de tabac. Mais le grand tournant fut amorcé avec l'avènement du rail.

En 1846, l'État entama les études pour la ligne ferroviaire avec l'Espagne : le tunnel international fut inauguré en 1876, les ligne régulières et les deux gares frontalières de Cerbère et de Port Bou en 1878. Le trafic devint tout de suite considérable et entraîna un accroissement rapide de la population jusqu'en 1962. La courbe s'inversa à partir de cette date pour diverses raisons : mécanisation des tâches ferroviaires des changement d'essieux, concurrence des transports routiers, suppression des barrières douanières. En 1888, le hameau de Cerbère se sépara de la commune de Banyuls.

Cependant le rôle économique de Cerbère est loin d'être aujourd'hui négligeable : traitement de 2 500 000 tonnes de marchandises par an, 18 à 47 trains de voyageurs selon les périodes et aussi importante activité touristique et présence d'un centre de réadaptation fonctionnelle.

LIEUX PATRIMONIAUX


DONNÉES HISTORIQUES

Église paroissiale Saint Sauveur

Elle est dédiée à Saint Sauveur, en référence au nom originel de la vallée de Cerbère, existait une chapelle Sant Salvador de Cervera. Elle fut édifiée en 1880, Cerbère étant alors un hameau dépendant de Banyuls. C'est le vin de Banyuls qui finança sa construction puisqu'une pétition des Cerbériens de 1879 réclamait la construction dans la vallée d'un lieu de culte permanent auprès de l'Abbé Rous, à Banyuls.

Mégalithes

Le menhir de Pedra Fita, à l'origine du nom de l'anse de Peyrefitte, marquait un bornage nord des territoires du monastère Sant Quirze de Colera.

Le menhir situé en contre bas du massif de Querroig, nommé Pedra Dreta, est l'unique vestige du site autrefois occupé par un mas et une chapelle dits de Sant Salvador de Cervera, aujourd'hui disparus au travers des replantations de bois et tracés de chemins carrossables.

Gare internationale

La gare internationale est ceinturée par un fantastique mur de soutènement, dont les arches sont devenues signe distinctif de la cité. Cet admirable ouvrage d'art ainsi que la marquise couvrant les quais sont sortis des cartons du bureau d'étude Eiffel. La mise à niveau de la plate-forme sur laquelle courent les voies, demanda un énorme travail de remblayage qui nécessita la déviation du cours d'eau, le Ribéral, ainsi que sa canalisation pour traverser le village.

Hôtel Belvédère du Rayon-Vert

Construit entre 1928 et 1932 par l'architecte perpignanais Léon Baille, il a la forme d'un paquebot. Il est désaffecté depuis 1983.


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