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RESSOURCES LOCALES - BANYULS SUR MER


COMMUNE

Nom : Banyuls sur Mer (en catalan Banyuls de la Marenda) – 66650.

Office municipal du tourisme : Avenue de la République BP 4. Tél. 04 68 88 31 58.

Site internet : http://www.banyuls-sur-mer.com.


IDENTITÉ

Origine du nom

La première mention du nom date de 981 sous les deux formes « Balneum » et « Balneola ». Dès l'an 1074, apparut la forme « Bannils de Maritimo », destinée à différencier ce lieu de Banyuls dels Aspres. Le terme « Marenda », si particulier, fut cité en 1197 (Banullis de Maredine), ou encore en 1674 (Banyuls del Marende), et enfin au XIXe siècle (Banyuls de la Marenda).

Le nom de Banyuls renvoie toujours à la présence d'un étang. Il s'agissait de la Bassa, marécage formé par l'embouchure de la rivière Vallauria, qui fut asséchée en 1872. Quant au terme de « Marenda », il peut être l'équivalent de « maritime » ou plus simplement celui d'un nom de famille.

Nombre d'habitants : 4626.

Superficie : 4243 ha.

Nom des habitants : Banyulenques, Banyulencs.

SITUATION GÉOGRAPHIQUE

Altitude : de bord de mer à 100 m.

Situation : Banyuls est traversée par la R.N. 114, le massif des Albères s'y jette dans la mer formant criques et plages.

Communes limitrophes : Port-Vendres, Cerbère, Argelès et Collioure.

Situation géographique par rapport à Perpignan : À 40 km au sud. Avec les quatre autres communes du littoral que sont Collioure, Port Vendres et Cerbère, Banyuls appartient au canton de la Côte Vermeille. La frontière avec l'Espagne est à 10 km.


HISTOIRE

La première mention écrite, en 981, renvoie à un précepte du roi Lothaire concédant toutes les « terres désertes » du lieu de Banyuls au comte d'Empuries-Roussillon. La population s'était fixée le long de la vallée de la Vallauria (ou Baillaury), dans un fief qui englobait aussi le hameau de Cosprons. Ce fief devint propriété royale en 1172 tout en restant inféodé à d'importants seigneurs.

Au milieu du XIIIe siècle, les templiers asséchèrent cette plaine de Banyuls, puis lors du déclin de leur ordre, les moines de Sant Pere de Rodes vinrent s'y implanter. Ces derniers firent construire une cellera (enceinte fortifiée) au lieu-dit actuel Puig del Mas. Ce lieu va devenir un hameau, attirant les personnes cherchant la protection des moines ; il fut ainsi la vrai origine de Banyuls.

C'est à la Révolution que le col de Banyuls joua un rôle essentiel. En 1793, les troupes espagnols du général Ricardos envahirent le Roussillon, souvent avec l'appui des populations locales. Mais au col de Banyuls, après avoir mis en déroute l'armée française chargée de défendre le col, elles se heurtèrent à la résistance farouche des habitants de la ville. On a pu y voir une preuve du patriotisme et du républicanisme français ou une réaction de contrebandiers dont le passage de la ville sous influence espagnole aurait ruiné les intérêts. Imaginons en effet que le Roussillon ait été annexé à l'Espagne : cela aurait rendu impossible la plus grosse partie du travail des contrebandiers-pêcheurs, qui consistait à transporter de l'Espagne vers la France les produits dont ce pays manquait ( sel, tabac, sucre, riz, draps et peaux). Certes, ils auraient pu s'adapter, mais il aurait fallu reconstruire tout un réseau qui fonctionnait apparemment très bien.

La population se composait essentiellement de pêcheurs et de viticulteurs, les deux activités n'étant nullement incompatibles. Peu à peu, la pêche a joué un moins grand rôle, tandis que la viticulture gagnait ses lettres de noblesse. C'est aujourd'hui avec le tourisme l'activité principale de Banyuls.

A la fin du XIXe siècle, très exactement en 1882, le zoologiste Henri de Lacaze-Duthiers fonda le laboratoire Arago, dont les activités s'étendent aujourd'hui de l'écosystème marin à l'écosystème terrestre.

Enfin, on ne saurait terminer l'histoire de Banyuls sans évoquer la personnalité d'Aristide Maillol, né en 1861 dans cette commune et qui fut l'un des plus grands sculpteurs français du siècle dernier. Un musée lui rend hommage au mas Espié où il vécut à partir de 1910, et on peut admirer dans la ville un monument aux morts qui est l'une de ses plus grandes réalisations.


LIEUX PATRIMONIAUX

DONNÉES HISTORIQUES

Église paroissiale

Il s'agit d'un édifice construit en 1969 et qui a remplacé une autre église, relativement récente aussi et détruite dans les années 1950. Elle est dédiée à la vierge de l'Immaculée Conception.

Église de la Rectorie

En remontant la vallée de la Vallaurie, on arrive à la Rectorie où se trouve l'ancienne église paroissiale dédiée à Saint Jean-Baptiste. C'est un édifice roman agrandi au XVIIIe siècle dont le portail comporte une archivolte décorée de sculptures.

Église romane de la vallée des Abelles

À la vallée des Abelles, on trouve un mas et une ancienne église romane du XIIIe siècle. Le lieu s'est d'abord appelé Puig Espill (du latin speculum = lieu d'observation). Vers le XIIIe siècle, il devint La Vella (vetlla = poste de guet). De là, par assimilation, on passa à l'Abella, puis les abelles en catalan, soit en français les Abeilles. Alors que l'étymologie n'a strictement rien à voir avec les abeilles, l'apiculture y a toujours joué un rôle important.

Le lieu, qui apparut en 1372 sous le nom de parrochia de Apibus, disparut durant le XVIe siècle. L'endroit ne fut pas abandonné pour autant, mais il n'y avait pas suffisamment de familles pour justifier d'une paroisse. Le XVIIe siècle fut celui des ermitages. Un peu partout en Roussillon les anciennes chapelles, issues des paroisses disparues ou des châteaux désaffectés furent converties en ermitages. Les édifices religieux furent modifiés, restaurés ; on y construisit des bâtiments annexes pour loger l'ermite. Ce fut le cas de la chapelle des Abeilles dont la nef fut transformée en 1651. En 1681 deux chapelles furent ajoutées sur le côté droit. Ce nouvel édifice accueillit donc un ermite dont le rôle social était important : Il représentait la moralité, le bon sens, et était accessible, contrairement à ses prédécesseurs du Moyen Âge.

L'ermitage des Abeilles traversa les années sans événements majeurs jusqu'à la révolution française. En 1790, la jeune République déclara les biens religieux comme étant des propriétés d'État et s'appropria donc tous les bâtiments qui n'avaient pas le statut de paroisse ; cela malgré la forte opposition de la population.

Durant le XIXe siècle, un deuxième essor de l'érémitisme apparut mais ne concerna pas cette vallée. Alors qu'en plaine, la plupart des anciens ermitages rouvraient leurs portes suite à l'assouplissement des lois anti-cléricales, les Abeilles resta à jamais fermé. De nos jours les bâtiments sont à l'état de ruines.

Ermitage Notre-Dame de la Salette

C'est en 1863 que le très pieux Bonaventure Reig la fit construire, certainement suite à un pèlerinage effectué à Notre Dame de la Salette, basilique située à la Salette-Tallavaux, commune de l'Isère, où en 1846 deux jeunes bergers, Mélanie et Maximin, auraient eu une apparition.

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